Au sommaire de cette page :
Le tabernacle de Moïse
Le temple de Salomon
Le temple d'Hérode
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Tabernacle vient du mot latin désignant une tente (d'après la traduction latine de la Vulgate). Il désigne le lieu saint portatif que le peuple hébreu réalisa dans le désert, après la sortie d'Egypte, sous la conduite de Moïse, pour y célébrer le culte de Dieu. On parle aussi de Tente de la Rencontre, Tente de la Réunion, ou Demeure ("Mishkan", en hébreu).Les détails concernant sa réalisation sont consignés dans Exode 26. Moïse fit appel à la générosité du peuple qui fournit libéralement toutes les matières premières nécessaires. Les meilleurs artisans furent employés sous la conduite de l'Esprit de Dieu. Moïse a beaucoup insisté sur le fait que le modèle de Tabernacle que Dieu lui a donné dans les moindres détails (Exode 25:8) est une représentation des choses célestes : ces détails lui furent communiqués par Dieu pendant les 40 jours et nuits de son jeûne sur la montagne du Sinaï. L'ensemble de la Tente était constitué de dix tentures de lin bleu-violet, pourpre et rouge cramoisi, ornées de figures d'anges brodés (chérubins), agrafées sur une ossature de bois et recouvertes de tissus de poils de chèvre et de peaux de béliers teintes en rouge. La pourpre, issue des sécrétions de mollusques marins, était probablement d'origine phénicienne : elle était d'une grande valeur et caractérisait le pouvoir et la royauté. Le lin était un tissu luxueux en provenance d'Egypte. Le cramoisi était une teinte obtenue en écrasant les cochenilles, petits insectes vivant dans les chênes. La structure en bois d'acacia était constituée de traillis plus faciles à transporter que des planches massives ; le tout recouvert d'or. Les dimensions de l'édifice étaient de 14 m de long par 5 m de large (30 coudées X 10 coudées). L'intérieur était séparé en deux par un voile, le parokhet, qui était brodé de grandes créatures ailées et teint de couleur violet/pourpre et rouge/pourpre.
Le tabernacle était entouré d'une cour, le parvis, de 46 m sur 23 m, dont la porte se trouvait à l'est. Cette cour était ceinte (n°4) par des rideaux de lin. Au centre de la cour, (n°3) l'autel des holocaustes était fait en bois d'acacia et en cuivre, il servait à brûler la chair des animaux égorgés en sacrifice. (n°2) Une cuve de bronze contenait de l'eau pour les ablutions des prêtres. Les prêtres et les Lévites étaient seuls responsables du montage et du démontage des éléments du tabernacle et de son transport. Nul autre ne pouvait y toucher sous peine de mort. De même l'arche de l'alliance ou du Témoignage devait être transportée sur des brancards à bout de bras d'homme : le roi David la fit transportée sur un chariot de boeufs et l'arche faillit tomber : un israëlite la retint mais Dieu le fit aussitôt mourir car il avait enfreint la Loi, n'étant pas lévite. Dieu reprocha ainsi à David sa désobéissance d'avoir fait porter l'arche par des animaux. Car l'Arche était l'objet le plus précieux du peuple hébreu : elle contenait les tables de pierre où Dieu avait écrit les commandements de la Loi. L'arche était faite d'acacia doré dedans et dehors à l'or fin et son coffre mesurait 1,2 m de haut par des côtés de 70 cm. Sur ses flancs, des anneaux d'or permettaient d'y fixer les tringles de transport. Pour les chrétiens d'aujourd'hui, les nombreux éléments qui constituent le tabernacle revêtent une haute symbolique spirituelle : le livre de David Alexander "l'évangile de Moïse" dresse un portrait édifiant des vérités spirituelles contenues dans le Tabernacle, en rapport avec les vérités de l'Evangile de Jésus-Christ.
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On pense que le temple de Salomon fut construit dans la partie est de l'actuelle vieille ville de Jérusalem, dans le secteur de l'Haram-ech-Charif. La partie la plus haute du rocher, aujourd'hui couverte par "le Dôme du Rocher" peut avoir été le sanctuaire intérieur.Le bâtiment est décrit dans 1 Rois 6:7 et 2 Chroniques 3:4.N°1 sur l'illustration : L'autel des holocaustes situé en plein air s'élevait à l'est des portes du Temple. Le prêtre s'y rendait par des escaliers (faisant ainsi désobéissance à une ancienne loi de Dieu qui interdisait les marches : Exode 20:26). Seuls des animaux parfaits pouvaient être sacrifiés : taureaux, béliers, boucs. Le prêtre tranchait la gorge de l'animal sur le côté nord de l'autel et aspergeait l'autel avec le sang. Puis il écorchait l'animal (en retirant la peau), le dépeçait et posait les morceaux de chair sur l'autel pour les y faire brûler complètement. On accommodait la viande avec de la farine mélangée d'huile. Quand un homme apportait son animal pour sacrifice, il tendait la main sur sa tête au moment de l'égorger. Ainsi, l'animal prenait-il son péché sur lui. On pouvait aussi substituer le gros bétail par des colombes, tourterelles ou pigeon. Dans ce cas, après avoir coupé la gorge de l'oiseau, on lui retirait son estomac et on brûlait ses ailes sans les casser. N°2 : "la Mer de bronze" était une grand bassin pour les ablutions des prêtres. N°3 : Sur les côtés du Temple, deux rangées de 5 bassins servaient à laver les animaux qui devaient être offerts en sacrifice. Le porche était décoré de deux colonnes appelées Jachin (hébreu : "qu'il affermisse" ) et Bohas (hébreu : "force en lui" c'est-à-dire "en Dieu") et fondues par un forgeron nommé Hiram envoyé par le prince de Tyr. Le Temple était construit de blocs de pierre rectangulaires, taillées sur le lieu d'extraction : "en sorte qu'on entendit durant la construction du temple aucun bruit de marteau, de hache ou d'un autre instrument de fer" (1 Rois 6:7). Aux étages supérieurs, il y avait des chambres pour les réserves, les offrandes et probablement le logement. Salomon engagea un Tyrien pour superviser les travaux et des artisans Phéniciens pour les exécuter (1 Rois 5:15; 7:13). Il n'est donc pas surprenant de constater des similitudes entre le temple et d'autres ouvrages cananéens et phéniciens. N°4 : A l'intérieur du Temple, chaque pièce était lambrissée de bois de cèdre; les murs et les portes étaient décorés de fleurs, d'arbres et de chérubins ; il y avait 5 candélabres de chaque côté de la pièce principale. La lumière du jour y pénétrait par des fenêtres à claire-voie situées près du plafond N°5 : Au centre, l'autel des parfums avec ses pincettes et ses accessoires. N°6 : Sur la table d'or, on déposait à chaque sabbat 12 miches de pains pour les jours de la semaine. N°7 : On accédait dans la pièce du fond, le Saint des Saints, par des escaliers. En ouvrant les portes de cyprès finement scultées, on entrait dans une alle carrée de 9 m de côté, sans fenêtre. Seul le souverain sacrificateur y pénétrait une fois par an, au jour du grand pardon, où il faisait l'aspersion du sang sur le propitiatoire de l'Arche pour le pardon des péchés de tout le peuple. L'arche était celle-là même que Moïse avait faite construire 400 ans plus tôt environ et qui contenait les Tables de pierre de la Loi ! N°8 : Les figures taillées de Chérubins recouvraient le couvercle de l'Arche. Après la mort de Salomon, des envahisseurs s'emparèrent des trésors que le roi avait entreposés dans le temple (1 Rois 14:26) et les rois de Juda les utilisèrent pour acheter le pouvoir politique ou la paix. (1 Rois 15:18; 2 Rois 16:8). Trois siècles après sa construction, le roi Josias (vers 640 av. J.C.) dut entreprendre de grands travaux de restauration (2 Rois 22:4). En 587, le Temple de Salomon fut pillé et détruit par l'envahisseur babylonien Neboukadnetsar (2 Rois 25:9).
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Le Temple d'Hérode à Jérusalem nous est connu en détail grâce à l'historien Flavius Josèphe qui passa sa jeunesse dans cette ville parmi les prêtres avant la destruction du temple. Nous savons par lui qu'Hérode voulut rivaliser en beauté avec le premier temple de Salomon. L'image ci-dessous représente le Temple éclairé côté Est par le Lever du soleil.
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Détails de chaque partie du Temple : les lettres A à J figurent sur l'image.ALa Forteresse Antonia, accolée à la façade Nord qui mesure 290 m de long. Construite par Hérode pour renforcer par des tours les murailles Nord de la cité, la forteresse prit le nom d'Antoine, protecteur d'Hérode au début de son règne. Palais et résidence royale, Hérode y séjourna probablement avant de décider que ne lui soit construit un autre palais, de l'autre côté de la cité. Il avait pris conscience que la forteresse dominant le Temple était une gêne pour la vie de la classe sacerdotale et il voulut, par son déménagement, se concilier l'élite religieuse des Juifs. BLe Portique Ouest est situé sur un côté du temple qui mesure 445 mètres. Les portiques entouraient la «Cour des Gentils» par une imposante double-colonnade sous laquelle s'échangeaient les monnaies d'achat des animaux du sacrifice. C'était le lieu de passage et de rencontre par excellence où brouhaha et confusion devaient être grands lors des jours de fête. CEnceinte intérieure : elle abritait le Temple et les trois cours : celle «des femmes», celle «d'Israël» et celle «des Prêtres». Le plan intérieur détaille la disposition des cours et du sanctuaire.
DBalustrade en pierre. Ce muret de pierre comportait l'avertissement suivant : «Aucun étranger (non-juif) n'est autorisé à franchir la balustrade ni à dépasser l'enceinte du Temple. Toute personne ayant enfreint cette interdiction encourt la mort.» Les Romains respectaient cette interdiction et autorisaient l'exécution de tout contrevenant, fût-il même citoyen romain. ELa Cour des Gentils. Hérode fit élargir le site du premier temple en implantant des structures de soutènement sur les pentes entourant le mont. Après avoir accompli les ablutions obligatoires, les pèlerins juifs ou païens avaient accès à la «cour des Gentils». On apportait là les sacrifices aux prêtres qui se chargeaient ensuite de les exécuter. Flavius Josèphe rapporte que Marcus Agrippa, lieutenant de l'empereur Auguste, vint au temple lors d'une visite à Jérusalem : il offrit 100 boeufs en sacrifice ! FViaduc construit par Hérode pour relier son palais de la ville-haute, où résidait son élite, jusqu'au mont du Temple. GEscalier menant à la salle de réunion. HSalle de réunion. Après l'an 30, le Sanhédrin s'y réunira. La façade sud est d'une largeur de 260 mètres. IBains rituels. Pour accéder au mont du temple, on devait au préalable avoir pratiqué les ablutions d'usage dans un bassin rituel appelé mikveh. Hommes, femmes, étrangers, païens, tous étaient sujets à cette même obligation. On avait alors accès à la «Cour des Gentils». JA la pointe sud-est des enceintes c'est le Pinacle ou «sommet du Temple». Endroit où Jésus fut tenté par le diable de se jeter dans le vide (Mt 4.5; Lc 4.9). La façade Est, appelée «Portique de Salomon» est longue de 430 m, et elle donne sur la vallée du Cédron. C'est cette façade que l'on voit depuis le Jardin de Gethsémani, et du Mont des Oliviers.
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Trois portes donnaient accès à La Cour des femmes où les femmes pouvaient demeurer sans avancer davantage. Cette cour était le coeur de la communauté juive et l'endroit de prédilection pour les rencontres. Beaucoup de pélerins égarés dans la «cour des Gentils» retrouvaient là leurs amis ou leurs familles. Dans ce lieu, prêcheurs et prophètes pouvaient prendre la parole sans crainte des romains, docteurs de la loi et scribes pouvaient dispenser leurs enseignements.
La Chambre du bois était destinée au stockage du combustible pour les sacrifices. Il fallait du bois sain pour le foyer de l'autel. La Chambre des huiles contenait les huiles et le vin utilisés lors des cérémonies. Une troisième chambre était réservée aux lépreux qui se croyaient guéris; il y étaient examinés par les prêtres selon les lois établies par Moïse, et s'ils étaient reconnus sains, ils pouvaient alors se purifier par des ablutions dans un mikveh. Ils complétaient ce rite par un sacrifice d'holocauste, en expiation du temps passé hors du service de Dieu. Une quatrième chambre était réservée aux «Nazirs», hommes ou femmes consacrés au service de Dieu, pour un temps ou pour la vie. Ils ne devaient ni boire du vin, ni se couper les cheveux, ni s'approcher d'un cadavre. La Cour d'Israël
L'autel était une structure isolée constituée de pierres mal équarries, n'ayant jamais été en contact avec des objets de métal. A chaque angle était aménagée une saillie en forme de corne. Le Sanctuaire
Le Saint des Saint : Le lieu le plus sacré du Temple, où nul ne devait entrer sous peine de mort, était une pièce sans fenêtre ni aération de 10 m de côté. Elle était fermée par un double voile que le Grand-Prêtre franchissait une seule fois par an pour accomplir le rite du Grand Pardon. Lors de la mort de Jésus sur la Croix, les évangélistes font mention du voile du temple qui se déchire de lui-même. On peut penser qu'il s'agit du voile du Saint des Saints. Le trésor du Temple
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